jeudi 31 janvier 2008

NIGHTCLUBBING, VIE NOCTURNE : par Orphée, liftier

Aux commandes de l'ascenseur, je suis l'explorateur du grand tunnel vertical. L'habitacle est vide, j'attends dans le noir. Je fais semblant de ne pas exister. Parfois, une âme égarée entre, nous nous mettons en route, direction les enfers. L'ascenseur murmure, les lumières des étages clignotent comme les réverbères d'une grand autoroute. Je souris, poliment. La porte s'ouvre, l'autre s'en va dans les couloirs tortueux de l'oubli. Et puis voilà, soudain, j'ai l'impression que le cosmos m'appelle, j'ai envie d'astrolabes, besoin de nébuleuses. Je monte, j'accélère vainement en appuyant sur le bouton, avec frénésie. En route ! File, cabine, monture, espace confiné au sommet du conduit. Je monte sur le toit. La voûte céleste se renverse à l'infini, la nuit se brise. Je m'assois. L'air frais balaye mon visage et le monde qui s'agite à mes pieds.

Voilà l'aube.